Lycéennes enlevées au Nigéria : négociation et mobilisation
Le 14 avril dernier, 276 filles nigériennes ont été enlevées par la secte islamiste armée Boko Haram dans une école dans le nord-est du pays.
Après revendiquer leur acte, ils ont annoncé vouloir traiter en esclave, vendre et marier de force les jeunes filles. 53 lycéennes ont réussi à s’échapper de leurs ravisseurs. Elles ont témoigné dans une vidéo fournie dimanche par les autorités nigérianes. Depuis l’enlèvement massif, les différents états ont réagi, notamment la France. Une équipe d’experts français spécialisés dans le renseignement “humain et technique” a été envoyée au Nigeria pour participer à la recherche de ces adolescentes. Le président François Hollande s’est aussi engagé par la suite à “intensifier” l’aide de la France au Nigeria.
Ce lundi, le chef de Boko Haram a diffusé une vidéo dans laquelle il exprime ses revendications. Il exige notamment la libération de membres de son organisation. Les autorités nigérianes ont immédiatement exclu cette idée. Une centaine de captives sont dans cette vidéo. Elles sont habillées d’un voile et récitent le premier chapitre du Coran. Alors que la majeure partie d’entre elles étaient chrétiennes, le chef du groupe islamiste assure qu’il les a converties à l’islam et que si un échange est fait, il ne liberera que celles qui ne sont pas converties. Les autres filles étant devenues leur “soeur” en se convertissant à l’Islam. Une des filles affirme par ailleurs qu’elles ne sont pas maltraitées.
Mobilisation internationale
Sur internet, la mobilisation s’est vite installée. C’est notamment sur Twitter que célébrités et anonymes soutiennent les filles enlevées. Avec le hashtag #BringBackOurGirls, utilisé plus de 2 millions de fois, le réseau social voit des photos de personnes tenant une feuille avec le fameux hashtag écrit dessus apparaître. Côté personnalité internationales, Michelle Obama, Cara Delevingne, Emma Wason, la militante pakistanaise Malala ou encore Diddy se font photographier. En France, Christiane Taubira, Najat Belkacem et Yves Jégo suivent le mouvement. Toujours sur Twitter, Valérie Pécresse, qualifie de «crime contre l’humanité» le « rapt immonde de Boko Haram». Enfin, une pétition lancée par la militante nigériane pour le droit des femmes Ify Elueze a déjà recueilli plus de 900 000 signatures.