Sncf, intermittents : la grève, toujours un moyen de pression ?
Alors que la SCNF reconduit sa grève à jeudi, entamant une deuxième semaine de grève et que les intermittents sont toujours dans la rue pour bloquer l'agrément de la convention UNEDIC, le pouvoir qui était donné à la grève auparavant est-il toujours d'actualité ? Elle est le moyen d'expression le plus fort du peuple pour revendiquer son opinion, après les élections.
Dans l’Histoire de la France, les grèves ont réussi à faire plier l’Etat, notamment dans le domaine public comme l’enseignement ou les transports en commun. Ce droit de grève est acquis en France depuis 1864 mais c’est qu’en 1946 que celui-ci est un droit reconnu dans la Constitution. Aujourd’hui, ces mouvements ont perdu de leur pouvoir et les grèves se font de plus en plus longues.
Un mouvement qui s’essouffle ?
Au fur et à mesure des jours, les moins impliqués laissent de côté la grève et retourne travailler. C’est ce qu’il se passe dans les rangs de la SCNF puisque le taux de participation a baissé de 16 points depuis le début des hostilités. La grève se ralentit et parfois, celle-ci ne mène à rien. La multiplication des grèves pourrait aussi être un facteur de la diminution du pouvoir. Il est arrivé qu’une grève ne soit pas comprise par l’ensemble du peuple français, faisant de ce mouvement une “grève qui ne sert à rien”.
Les manifestations de la SCNF et des intermittents ne sont pas soutenus de la même façon. En cause, les effets que produisent ses grèves sur le quotidien des Français. Alors que les intermittents bloquent des événements culturels et sont tout de même soutenu par les acteurs culturels, la SCNF quant à elle, perturbent les déplacements des Français. La dernière est donc beaucoup moins soutenue par la population, même si une partie comprend les revendications des cheminots. Depuis le mardi 17 juin, le projet de reforme est en examen à l’Assemblée. Pour les intermittents, l’agrément n’étant pas toujours signé, ils continuent donc leurs actions.