Le Refuge, association de lutte contre l’homophobie, reçoit son agrément
Après deux ans de procédure, Le Refuge, association de lutte contre l'homophobie et la transphobie, a obtenu un agrément du ministre de l'Education nationale.
Annoncé aujourd’hui par l’association, cet agrément lui permettra d’étendre ses actions de sensibilisation dans l’enseignement public.
Dans un communiqué, Nicolas Noguier, président du Refuge explique la nécessité de cet agrément : “Nos séances sont indispensables car les préjugés et les stéréotypes sur l’homosexualité et la transsexualité sont très ancrés chez une majorité de lycéens”. Le Refuge souhaite aujourd’hui “idéalement doubler ses interventions en 2014-2015, en mettant l’accent d’une part sur les établissements situés dans les quartiers prioritaires, d’autre part sur l’information du personnel éducatif et des encadrants”. Depuis 2010, l’association intervient dans les lycées du Languedoc-Rousillon pour s’étendre par la suite dans la région PACA et en région parisienne. Ce sont donc plus de 1.500 élèves qui ont été sensibilisé à cette cause.
Après un refus du ministère de l’Education National en novembre 2012, le tribunal administratif avait annulé cette décision un an plus tard. En janvier 2014, le ministre avait fait appel de ce jugement avant que le ministre Benoît Hamon n’annonce le désistement de son ministère en mai.
Ce n’est d’ailleurs par la seule association luttant contre l’homophobie qui a connu des soucis à propos de cet agrément. SOS homophobie, association contre les stéréotypes sur l’homosexualité avait vu son agrément annulé en novembre 2013 alors que celui-ci avait été accordé en 2009 par le tribunal administratif de Paris. Saisi par la Confédération Nationale des Associations Familiales Catholiques, le tribunal avait des doutes sur le module de sensibilisation, le trouvant “insuffisamment nuancés” et que certaines affirmations étaient “susceptibles de porter atteinte aux convictions religieuses et philosophiques” des élèves, des parents et des enseignants. SOS homophobie retrouvera finalement son agrément en mai 2013, pour cinq ans.